Entrée à l’université – nouveauté

Tout savoir sur la nouvelle procédure d’orientation

http://www.letudiant.fr/etudes/apb/entree-a-l-universite-comment-fonctionnera-la-nouvelle-procedure-d-orientation.htmlEntrée à l’université : tout savoir sur la nouvelle procédure d’orientation
Désormais, vous aurez le droit de formuler moins de 10 vœux de filières de l'enseignement supérieur. À vous de choisir ! // © plainpicture/Danel
Désormais, vous aurez le droit de formuler moins de 10 vœux de filières de l’enseignement supérieur. À vous de choisir ! // © plainpicture/Danel

Plus « d’humain » dans le processus d’orientation, la fin du tirage au sort pour l’entrée en licence, une plate-forme simplifiée pour remplacer APB, qui ouvrira le 15 janvier 2018… Le gouvernement a détaillé, lundi 30 octobre 2017, son « Plan étudiants » pour réformer l’orientation postbac.

Futurs bacheliers, forts d’un accompagnement renforcé en terminale, vous pourrez faire vos choix dès le 15 janvier 2018 sur la nouvelle plate-forme de pré-inscription dans l’enseignement supérieur.

Une plate-forme d’inscription plus claire

Si le nom de la future plate-forme n’est pas encore adopté – lycéens, étudiants et parents pourront voter parmi une liste de propositions courant novembre – le Premier ministre, Édouard Philippe, a promis qu’elle serait « plus simple, plus rapide et plus accueillante ».

Lire aussi : APB, chronique d’une mort annoncée

Comme sur APB, vous y trouverez « une cartographie de l’offre de formation régionale et nationale », avec des fiches précisant, pour chaque établissement, le contenu des enseignements, les dates des journées portes ouvertes et parfois un contact pour échanger avec un responsable pédagogique. Le nombre de places disponibles sera affiché, ainsi que le nombre de candidatures reçues l’année précédente.

Mais vous aurez désormais davantage d’informations sur les « attendus » dans chaque filière, c’est-à-dire « les connaissances et les aptitudes nécessaires à un lycéen lorsqu’il entre dans l’enseignement supérieur ». Des prérequis (rebaptisés « attendus », un terme que l’on associe moins au mot “sélection”) qui seront pris en compte pour retenir vos candidatures ou vous proposer un parcours de mise à niveau.

Vous aurez accès aux taux de réussite (par filière de bac) dans la formation ainsi que les débouchés professionnels, « lorsqu’ils sont disponibles ». Toujours dans un objectif d’améliorer vos connaissances, des liens vers des sites d’information sur les formations et les métiers seront mis en place.

Moins de 10 vœux d’orientation, sans ordre de préférence

Vous pourrez formuler moins de 10 vœux d’orientation (le chiffre exact reste à confirmer), à compter du 15 janvier 2018, et jusqu’en mars. Si le calendrier de la phase d’inscription est à peu de choses près calqué sur les années précédentes, le grand changement est que vous n’aurez pas à classer vos vœux par ordre de préférence, ce qui sous-entend que chacun d’eux devra être « souhaité et motivé ».

Lorsque cela sera possible, les formations seront réunies, comme c’était déjà le cas pour certaines filières sous tension, avec un système de « vœux groupés ». Par exemple : « PACES en Île-de-France », qui permet de postuler dans les 7 UFR de santé de la région. Pour les STAPS, selon l’offre disponible dans votre région, vous postulerez non pas dans une université mais à « un bouquet de formations dans les métiers du sport et de l’activité physique à l’échelle du territoire ».

Des critères de sélection transparents

Certaines formations – y compris universitaires – pourront vous demander, outre les bulletins scolaires de première et terminale et les notes anticipées du baccalauréat, « une lettre de motivation, la présentation d’un projet personnel ou associatif, la mise en valeur d’un projet professionnel ou encore de suivre certains MOOC ». Il y aura ainsi un « MOOC national de connaissances des métiers de la santé » : vous pourrez joindre à votre dossier de candidature en PACES le certificat électronique attestant le fait que vous avez suivi cet apprentissage.

Toutes les formations demandées examineront votre dossier, dont la fiche « Avenir » sur laquelle le chef d’établissement, après consultation du conseil de classe, aura émis un avis sur chacun de vos vœux.

Charge à vous de préparer soigneusement vos dossiers de candidature, en les personnalisant pour chaque type de formation où vous postulez, et en démontrant la cohérence de votre projet. Comme l’a rappelé Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, vos choix doivent correspondre « à vos goûts et à vos talents » mais aussi aux « attentes de chaque filière », tout en tenant compte « des taux de réussite par filière de bac et des perspectives d’insertion professionnelle ». 

Trois réponses possibles des formations

Les réponses des formations seront mises en ligne en mai, avec des mises à jour jusqu’en septembre, au fur et à mesure des places libérées par les autres candidats. Une interruption aura lieu pendant la période des épreuves du baccalauréat.

Les formations sélectives (CPGE, BTS, DUT, écoles…) pourront toujours refuser un candidat. Les trois réponses possibles à votre dossier seront : « oui », « non » ou « en attente ».

En revanche, ce ne sera pas le cas des formations non sélectives (licences) où il reste des places vacantes, qui ne pourront pas vous refuser. « Tout bachelier garde un droit d’accès à suivre des études dans l’enseignement supérieur ». L’université pourra vous répondre « oui » ou « oui, si ». Dans ce cas, l’acceptation de votre candidature est conditionnée au fait que vous acceptiez de suivre un parcours spécifique afin que répondre aux attendus. Il pourra s’agir de “stages avant la rentrée, en parallèle de la formation classique » ou d’un « premier semestre universitaire dédié à l’orientation et à la remise à niveau ».

Si vous n’avez aucune proposition d’admission, une Commission d’accès au supérieur (mise en place dans chaque région académique et présidée par le recteur) devra vous proposer une formation proche de vos vœux initiaux. Le système de « pastille verte », censé garantir une place à l’université (qui a montré ses limites lors de la session 2017 d’APB), disparaît complètement.

Pour les filières où il y a plus de demandes que de places, c’est certain : il n’y aura plus de tirage au sort des candidats, ni d’algorithme d’affectation automatique.

Des profils prioritaires pour accéder aux licences en tension 

Dans les licences « en tension », les trois réponses que vous pourrez recevoir seront : « en attente », « oui » ou « oui si ». En STAPS, par exemple, il faudra disposer de compétences scientifiques (attestées par la filière de bac et les notes obtenues dans les matières scientifiques en première et terminale), de qualités rédactionnelles pour argumenter un raisonnement, de compétences sportives (notes d’EPS, activité en club attestée…) et avoir eu un investissement associatif ou avoir assuré des responsabilités collectives (BAFA, travail d’animateur en club sportif, engagement de secouriste…).

Ce seront donc les établissements, et non plus un algorithme, qui choisiront les étudiants prioritaires pour une licence en tension, sur la base de leur motivation, de leurs aptitudes et de leur dossier. Les autres candidats se verront proposer une mise à niveau ou un parcours proche plus adapté à leur profil. L’objectif est de favoriser la réussite de chacun, que ce soit par une entrée directe ou par un parcours d’accompagnement, ce dernier ouvrant droit à des crédits ECTS comptant pour l’obtention de la licence.

Le critère de priorité académique disparaît pour les licences en tension, mais le recteur fixera des quotas, avec, d’une part, des pourcentages maximaux de places accordées aux bacheliers hors académie, et, d’autre part, un pourcentage minimal de places qui devront être réservées à des candidats boursiers (du lycée).

À noter que le dispositif « meilleurs bacheliers », qui permet aux meilleurs bacheliers (généraux, technologiques et professionnels) d’accéder à la filière publique de leur choix, est étendu à l’ensemble des formations postbac, licences comprises. 

Réponses des candidats dans un temps limité

Lorsque vous aurez des réponses à vos différents vœux, vous aurez un temps limité pour y répondre. Lorsque vous acceptez une proposition, cela libérera des places pour les autres candidats en attente de proposition dans les formations que vous n’aurez pas retenues.

Si vous n’avez plus à classer vos vœux par ordre de préférence, il vous faudra tout de même réfléchir en amont à la formation qui vous attire le plus, pour le cas où plusieurs vous auront répondu favorablement. Cela vous évitera d’être pris au dépourvu lorsqu’il vous faudra choisir parmi vos différents souhaits acceptés.

Et pour ceux qui n’auront pas obtenu de réponses positives, une procédure complémentaire se déroulera dès les résultats du bac et jusqu’en septembre.

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